La construction de nouvelles lignes à haute tension est devenue un sujet sensible et fortement controversé depuis quelques années. Des études ont été faites sur l’impact des champs électromagnétiques que ces lignes produisent. Certaines d’entre elles démontrent un potentiel danger sur la santé des personnes vivant à proximité.

La controverse ne s’arrête pas à la question sanitaire mais s’alimente aussi sur la question de l’impact environnemental. Les lignes à haute tension ont un fort impact sur le paysage. En plus de la pollution visuelle que ces lignes produisent, des questions se posent sur l’impact qu’elles pourraient avoir sur la faune et la flore.

Afin d’analyser les controverses actuelles sur ces lignes, nous sommes parti de l’analyse d’un cas spécifique. Nous nous sommes intéressés au projet en cours en Valais qui propose de relier Chamoson et Chippis par une ligne à très haute tension. Ce projet a beaucoup fait parler de lui et si on voit dorénavant la nécessité de le réaliser, on se pose encore la question de savoir si elle doit être aérienne ou enterrée.

Au travers de notre analyse nous tenterons de montrer comment la controverse se développe autour des points suivants : l’impact sur le paysage, les difficultés techniques, les risques pour la santé, les enjeux économiques et spatiaux.

-- ENTRER DANS LA CONTROVERSE --

Ce site internet a été conçu dans le cadre du cours "Mapping Controversies 2012" de l'EPFL, par les étudiants suivants:

Joëlle Cruchon, étudiante en Architecture
Mylène Tonnerre, étudiante en Architecture
Stéphane Zbinden, étudiant en Génie Civil
Tibo Smith, étudiant en Architecture
Adrien Maire, étudiant en Sciences et Ingénierie de l’Environnement

Responsables du cours :
Dr. Luca Pattaroni
Prof. Valérie November
M. Pascal Viot

influence au niveau

  • européen
  • suisse
  • cantonal
  • communal

Atteinte au paysage
Le projet de ligne aérienne est avant tout contesté en raison des dommages qu’il est susceptible de causer au paysage. Les riverains sont les premiers à se manifester contre ce projet de ligne aérienne. L’opposition se crée au travers d’initiatives citoyennes (« Non aux géants d’acier ») ou d’associations de sauvegarde du paysage (« Sauvegardons le coteau valaisan »).

En vue de contrer l’affirmation des autorités pour qui la nécessité de la ligne n’est plus contestée, l’ASCV a mandaté un consultant indépendant. Pour Daniel Depris, Expert en politique énergétique et consultant spécialiste des études et contre-études relatives à des projets de lignes à haute tension, la ligne peut être considérée comme indispensable pour le commerce de l’électricité au niveau européen. Au niveau suisse par contre elle ne serait pas aussi nécessaire que ce qu’on affirme communément.

Controverse
Sous quelle forme doit-on construire la ligne à haute tension entre Chamoson et Chippis ?

La nécessité de réaliser le projet de ligne à haute tension entre Chamoson et Chippis dans un avenir proche étant aujourd’hui communément reconnue, la question se porte à présent sur l’alternative à choisir pour sa réalisation. En effet il existe différentes possibilités de transport du courant électrique à haute tension. Généralement celui-ci circule dans des lignes aériennes situées à une vingtaine de mètres du sol (30 mètres pour la très haute tension) mais il est également possible de l’acheminer dans des lignes enterrées.

L’Office fédérale de l’énergie (OFEN), autorité décisionnelle dans ce type de dossiers, n’a pas encore tranché pour une alternative ou l’autre. Le groupe d’experts mandaté par le Conseil d’Etat valaisan a confirmé, en avril 2011, la conformité du projet de ligne entièrement aérienne. Mais les oppositions sont nombreuses: l'atteinte au paysage, et ses répercussions possibles sur le tourisme, revêt une importance particulière en Valais... Ces incessantes oppositions ont obligé les autorités valaisannes et fédérales à réévaluer le projet et à mandater de nouvelles mises à l’enquête étudiant diverses alternatives. Actuellement aucune décision n’a encore été prise et les débats restent très animés.

Plan du projet de nouvelle Ligne à Très Haute Tension d'Alpiq. En vert le projet de tracé de la nouvelle ligne aérienne passant à flan de coteau, en rouge les anciennes lignes à démonter, passant en plaine (image: Alpiq).

Aspects économiques
Deux domaines économiquement primordiaux en Valais entrent en conflit au sein de cette controverse:

On trouve d’un côté le tourisme, source de revenu important pour bon nombre de communes et de particuliers. De l’autre côté, la production d’électricité via les centrales à accumulation par pompage (barrages) représente également une source de revenu pour le canton du Valais.

Les instances cantonales sont quant à elles concernées par ces deux sources de revenu, d’où la difficulté de se positionner et de trancher.

Difficultés techniques
Techniquement la ligne enterrée demande des travaux plus conséquents que la ligne aérienne. D’après Alpiq pour l’enfouir il est nécessaire de creuser de profondes et larges saignées et de construire des stations de transitions et bâtiments de ventilation. C’est pour ces raisons qu’à ce jour jamais une ligne de plus de 4000MW n’a jamais été enfouie, ni en Suisse ni ailleurs.

Mais là encore les informations varient avec les sources. Pour l’association « Haute tension sous terre c’est possible » la ligne reliant Mendrisio au Tessin à Cagno en Italie est sur le point d’être réalisée et représenterait un exemple pour la ligne valaisanne. Dans le cas du Tessin c’est l’entreprise Nexans, leader mondial de l’industrie du câble associée à l’entreprise d’électricité tessinoise AET qui ont accepté de réaliser le projet malgré le challenge technique qu’il représentait.

De manière générale les deux alternatives étudiées présentent des avantages et inconvénients techniques.

Impact spatial
La controverse est aussi alimentée par le choix du lieu et la définition précise du tracé. En effet, le projet réorganise l’espace et son impact visuel sur le paysage est fortement remis en cause. La composante spatiale n’est pas à omettre dans une telle situation.

Avec 72 pylônes sur 28 km, la future ligne à 380 kV reliant Chamoson à Chippis permettra d’intégrer et ainsi d’assainir 4 lignes existantes, et donc de démonter 190 pylônes sur 58 km dans la vallée du Rhône.

Les aspects spatiaux s’étendent à plusieurs échelles : Europe, Suisse, canton du Valais, commune de Salins.

Tourisme
Le paysage représente, en Valais plus qu’ailleurs, une ressource économique importante au travers des touristes qu’il attire en masse. Les partis politiques valaisans expriment leurs craintes de l’effet négatif qu’une ligne aérienne pourrait produire sur l’économie du tourisme dans certaines communes (UDC valais, Les Verts valaisans).

Ces groupes d’opposants voient l’alternative d’enterrement de la ligne comme solution idéale. A leur demande le projet a été révisé et les options d’enterrement partiel ou complet sont à l’étude actuellement encore. Pour les entreprises de production et distribution d’électricité l’enfouissement ne représente pas une solution puisque les impacts sur le paysage restent considérables même dans le cas d’une ligne enterrée (brochure d’informations éditée par Alpiq).

A ce sujet le cas du Valais n’est pas isolé. On retrouve la même controverse concernant la ligne planifiée entre Yverdon et Galmitz dont le tracé longe par endroits les lacs d’Yverdon et de Morat. Le projet est à ce jour totalement bloqué par les habitants qui se battent en justice contre les entreprises électriques pour obtenir l’enfouissement de la ligne. A Riniken dans le canton d’Argovie les habitants ont obtenu gain de cause. Le tribunal fédéral leur a donné gain de cause début 2011, la ligne devra être enterrée. Ce cas représente pour le valais un antécédent non négligeable.

Santé
L’impact des champs électromagnétiques sur la santé humaine inquiète beaucoup les habitants des communes se situant sur le tracé de la ligne. Certains se disent prêt à quitter leur maison et leur village si le projet venait à être réalisé.

Pourtant la loi suisse place le principe de précaution avant tout. Il y a 28 ans déjà que la loi sur la protection de l’environnement (LPE) est appliquée :

« la présente loi a pour but de protéger les hommes, les animaux et les plantes, leurs biocénoses et leurs biotopes des atteintes nuisibles ou incommodantes, et de conserver la fertilité du sol. Les atteintes qui pourraient devenir nuisibles ou incommodantes seront réduites à titre préventif et assez tôt. »

Le rayonnement non ionisant faisait déjà partie des atteintes à limiter.

La Suisse possède une des législations les plus strictes au monde en matière d’exposition aux champs électromagnétiques, mais malgré cela l’inquiétude persiste, notamment en raison du manque d’informations à ce sujet ainsi que de l’imprécision de celles-ci.

La question est surtout étudiée depuis 1979, année de publication d’une étude épidémiologique sur le rapport entre le cancer chez l’enfant et la proximité du lieu de vie avec une ligne électrique qui avait été menée aux USA. Depuis ce jour aucun lien n’a été clairement défini.

D’après une étude de l’AFSSET (agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) on peut observer une corrélation entre différentes expertises internationales montrant une association entre exposition à un champ électromagnétique et leucémie infantile. Mais ce résultat n’est soutenu par aucune étude sur animaux ou systèmes cellulaires. Suite à ce rapport le CIRC (centre international de recherches sur le cancer) a décidé de classer le champ magnétique émis par les LHT comme « cancérogène possible ».

Aucune relation avec d’autres pathologies que le cancer n’a été établie mais, d’après l’AFSSET toujours, on ne peut écarter l’hypothèse d’un lien avec des pathologies neurodégénératives comme Alzheimer par exemple.

Peu de temps se passe entre les stades de la recherche et l’application pratique. Il est donc difficile voir impossible d’évaluer avec précisions les effets de ces champs électromagnétiques sur la santé et sur l’environnement. C’est pour cela que nous sommes dans l’incertitude et nous sommes face à des spéculations. Il est alors difficile d’émettre une opinion objective sur le sujet car nous ignorons un grand nombre de paramètres.

Les recherches se poursuivent à l’échelle internationale et restent pour l’instant plutôt rassurantes. 25000 articles scientifiques ont été publiés sur les effets des champs électromagnétiques entre 1974-2004. Rien ne permet d’attribuer aux champs électromagnétiques des effets néfastes sur la santé mais rien, non plus, ne permet d’écarter tout soupçon.

La lutte contre les potentiels effets des champs électromagnétique sur la santé reste une préoccupation majeure. Il faut agir de façon préventive face aux incertitudes.

L’OFSP, Office fédéral de la santé publique, recommande une exposition aux champs électromagnétiques la plus faible possible. Quelques mesures simples sont conseillées pour réduire cette exposition dans notre quotidien.

Coûts
Du côté des coûts les informations diffèrent fortement en fonction des sources. Pour Alpiq, les études montrent que le tracé enterré coûterait 11 fois plus cher qu’une ligne aérienne alors que pour les experts mandatés par le Conseil d’Etat valaisan les coûts seraient multipliés par 1.7 à 2.4.

L’enfouissement coûte dans tous les cas plus cher que la variante aérienne en raison des travaux de génie civils nécessaires ainsi qu’aux câbles plus sophistiqués. Mais les chiffres baissent au rythme des progrès techniques ; il y a quelques années on multipliait les coûts par 18 à 30 en enfouissant une ligne.

De plus il faut prendre en compte les économies pratiquées à long terme en matière de transport. En effet les pertes sont nettement plus faibles dans le cas d’une ligne enterrée. D’après une étude menée par EDF enfouir tout le réseau de France ne ferait augmenter le prix du courant que d’un centime par kilowattheure.

Production d'éléctricité
Les faiblesses du réseau de transport deviendront à long terme une menace pour ces installations coûteuses, récentes pour certaines. Cet aspect est défendu avant tout par les autorités fédérales et Swissgrid, futur propriétaire du réseau THT de Suisse (fin 2012).

Lignes aériennes
Avantages: ré-enclenchement automatique lors de pannes simples, les pylônes peuvent être déplacés, faible emprise au sol, facile à démonter, technique connue et bien maîtrisée.

Inconvénients: visible, plus exposé aux contacts accidentels (foudre, chutes d’arbres etc.).

Lignes enterrées
Avantages: bien protégé, moins de pertes, pas de bourdonnement, perspectives de développements technologiques à moyen terme.

Inconvénients: technique non éprouvée à large échelle pour la THT, cher, nécessite la construction de chemins d’accès, courants vagabonds, durée de vie limitée à 30 – 40 ans, réparations, maintenance et démontage plus compliqués, risques en cas d’inondation.

Graphiques des acteurs
Ces deux graphiques permettent de visualiser la position des différents acteurs de la controverse selon quatre axes : concerné par la problématique de la santé ou concerné par la problématique du paysage, favorable au projet aérien, favorable à l'enfouissement, ainsi qu'un axe révélant la nature des acteurs "associations-entreprises privées" avec au centre, les organes de l'Etat. Cliquer sur les différents acteurs affiche des informations les concernant et dévoile les liens qu'ils entretiennent entre eux.

Ces graphiques sont révélateurs à plusieurs niveaux. Tout d'abord, on remarque que certains acteurs sont neutres et n'ont pas pris position concernant les projets aériens ou enterrés. Ce sont, d'une part, des acteurs agissant à une échelle plus grande et ne prenant pas position sur des projets précis, comme l'OMS, l'IEMFA ou le CIRC, d'autre part les acteurs institutionnels tels que le Tribunal Fédéral et Swissgrid et enfin, le Criirem, un acteur français n'étant pas directement concerné par la controverse. Au rang des acteurs favorables au projet aérien, Alpiq ainsi que l'OFEN se distinguent. On remarque qu'il n'existe aucune association ayant pris le parti de la ligne aérienne.

Le graphique de droite montre une concentration des acteurs dans le quart "concerné par le paysage - concerné par la santé". La majorité des acteurs étant des acteurs locaux, ils sont de facto concernés par l'impact sur le paysage.

Enfin, on remarque sur les deux graphiques un isolement du promoteur du projet, Alpiq. Ceci est révélateur de l'état de la controverse, car le projet d'Alpiq ne reçoit que peu de soutien et beaucoup d'oppositions. Même les autres acteurs soutenant le projet, comme Swissgrid ou l'OFEN, se situent finalement assez loin d'Alpiq.

Office fédéral de l’énergie (OFEN)
L'Office fédéral de l'énergie (OFEN) est le centre de compétences du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) pour toutes les questions portant sur l'approvisionnement énergétique et l'utilisation de l'énergie.

Son rôle consiste à créer les conditions nécessaires à un approvisionnement énergétique suffisant, stable, diversifié, économique et durable; à assurer des normes de sécurité élevées pour la production, le transport et l'utilisation de l'énergie; à promouvoir une utilisation efficace de l'énergie, l'augmentation de la part des énergies renouvelables et la réduction des émissions de CO2 ; ainsi qu’à encourager et coordonner la recherche nationale dans le domaine de l'énergie et soutenir la création de nouveaux marchés favorisant l'approvisionnement et l'utilisation durables de l'énergie.

Dans le cas de notre controverse sa tâche comprend l’élaboration de propositions pour la réalisation de la ligne, la participation aux études des diverses possibilités envisagées et la décision de délivrer ou non une autorisation de construire.

Selon l’OFEN la construction de la ligne renforcera fortement la sécurité de l’approvisionnement électrique de la Suisse et de la Suisse romande en particulier. C’est pourquoi elle a délivré en juin 2010 l’autorisation de construire la ligne. Elle n’a en revanche à ce jour pas encore tranché pour une alternative ou l’autre en ce qui concerne sa réalisation, les incessantes oppositions l’obligeant à réévaluer le projet et à mandater de nouvelles mises à l’enquête des diverses propositions.

Ingénierie pour le Développement en Environnement Alpin (IDEALP)
La société établi des études, conçoit et gère des projets dans les domaines d'activité de l'hydrologie, l'hydraulique, l'aménagement de cours d'eau et la gestion des dangers naturels. Elle réalise également des études de projets dans les domaines du génie civil et de l’environnement.

L’ASCV (association pour la Sauvegarde du Coteau Valaisan) a mandaté le bureau en juin 2011 pour évaluer pour la première fois une possibilité de tracé enterré. L’objectif principal est de considérer la réalisation du câblage de la LHT en synergie avec la troisième correction du Rhône, qui constitue une liaison entre Chippis et Chamoson.

Le rapport d’IDEALP conclu qu’il est possible, sans perdre de temps, d’enfouir la globalité des lignes tout en réalisant une partie importante de la sécurisation du Rhône. Les délais de réalisation dépendent surtout de la volonté des autorités à étudier rapidement les alternatives proposées par IDEALP. Le timing estimé par le bureau est de 1 à 2 ans pour la procédure et 3 à 5 ans pour la construction.

Ligne à très haute tension Villarepos-Galmiz sous terre

Cette association, unie à Haute Tension Sous Terre suisse (HTST), s’oppose au projet de ligne à haute tension aérienne planifié entre Galmitz et Yverdon. Ses objectifs sont les mêmes que ceux de l’ASCV en Valais, à savoir la préservation du paysage de la région du lac de Morat et la protection de la santé de la population. Une fois encore les opposants avancent la solution d’un tracé enfoui dans le sol ou dans le lac comme solution aux problèmes posés par le tracé aérien. Ils affirment que l’enfouissement de la ligne est possible et rentable à long terme sans faire allusion aux difficultés techniques, aux impacts sur le paysage et aux risques pour la santé qui persistent d’après Alpiq.

L’association cite comme exemple le tronçon enterré reliant Mendrisio au Tessin à Cagno en Italie réalisée par l’entreprise Nexans , leader mondial de l’industrie du câble, associée à l’entreprise d’électricité tessinoise AET. Cependant elle ne précise pas que la puissance de la ligne en question est 10 fois inférieure à celle des lignes planifiées entre Galmiz et Yverdon et entre Chamoson et Chippis.

Office fédéral de l’environnement (OFEV)
L’OFEV est l’autorité compétente pour les questions environnementales. Il est à ce titre chargé de gérer les ressources naturelles selon les principes du développement durable et de protéger l’homme contre les dangers naturels et l’environnement contre les pollutions.

Ses objectifs principaux consistent à préserver et gérer les ressources naturelles (sols, eaux, forêts, air, climat, paysages, diversité biologique) selon les principes du développement durable et éliminer les atteintes déjà survenues; protéger l'homme contre les pollutions (bruit, substances et organismes nocifs, rayonnement non ionisant, déchets, sites contaminés et accidents majeurs); ainsi que protéger l'homme et les biens de valeur notable contre les risques hydrologiques ou géologiques (crues, tremblements de terre, avalanches, glissements de terrain, érosion, chutes de pierres).

Dans le cas présent l l’OFEV intervient au sujet des éventuelles atteintes de la ligne à l’environnement et à la santé des riverains.

Communes
Les autorités des villages riverains du tracé de la ligne s’opposent fortement au projet aérien. D’une part en raison de la destruction du paysage que la ligne occasionnerait et des pertes économiques liées au tourisme qui en découleraient. Et d’autre part à cause des craintes émises par les habitants en matière d’atteintes à la santé.

Riverains lointains
Il s’agit d’habitants des communes valaisannes situées à proximité du tracé de la ligne sans en être directement riveraines. Ils se battent également pour l’enterrement de la ligne car ils considèrent qu’elle porte atteinte au paysage environnant leur domicile et contribue par conséquent à la dévaluation de celui-ci. Les craintes liées aux risques des champs électromagnétiques pour la santé sont nettement moins mentionnées par ce type de population que par celui plus directement touché par le tracé de la ligne.

Riverains proches
C’est de leur part qu’on peut observer la plus forte opposition au projet de tracé aérien. Sans leur intervention la réalisation du projet approuvé en 2010 par l’OFEN aurait peut-être déjà commencé. Réunis en associations (voir ASCV, HTST) ils se battent en particulier pour obtenir l’enterrement de la ligne. Même si c’est l’atteinte au paysage qu’ils évoquent en premier lieu, les éventuels risques pour la santé inquiètent aussi ces habitants ; certains se disent même prêts à quitter leur village si le projet venait à être réalisé.

Pour eux le câblage est LA solution aux principaux problèmes posés par la ligne à haute tension, à savoir l’atteinte au paysage et les risques pour la santé. Selon Alpiq par contre, l’enterrement d’une telle ligne ne résout rien puisque les dommages pour l’environnement restent considérables et les champs électromagnétiques persistent. Ce double discours à propos d’un tracé enterré montre bien le manque d’objectivité des parties concernées et la difficulté de dialoguer entre elles.

Association Sauvegardons le coteau valaisan (ASCV)
Il s’agit d’un groupe d’opposants de la commune de Salins qui se trouve sur le tracé de la ligne aérienne. C’est dans le but de lutter efficacement contre ce projet, qu’ils jugent désastreux pour leur commune et plus généralement pour l’ensemble du canton, qu’ils ont décidé de créer une association.

Ils ont à ce jour mandaté plusieurs études indépendantes. Au sujet de la nécessité de la ligne l’expert mandaté, Daniel Depris spécialiste en politique énergétique, affirme que la ligne peut être considérée comme indispensable pour le commerce de l’électricité au niveau européen. Au niveau suisse elle le serait nettement moins, c’est pourquoi l’association affirme que la ligne prévue aurait avant tout pour mission d'assurer le transit de la production nucléaire française vers l'Italie, l'Allemagne et les pays de l'Est.

Au niveau des nuisances engendrées elle met le doigt sur les risques pour la santé des riverains proches. D’après l’ASCV les champs électromagnétiques produits par une ligne à très haute tension peuvent être source de leucémie, cancer du sein, troubles du système immunitaire, troubles neurologiques, stérilité et fausses couches. De tels risques ne sont décrits ni par l’OMS, ni par le CIRC.

Du point de vue de l’atteinte environnementale, l’Association relève l’importance du paysage pour l’économie du tourisme, primordiale en Valais. Les études de différents bureaux d’ingénieurs mandatés à ce sujet confirment la faisabilité technique de l’enfouissement de la ligne.

Dès lors l’ASCV voit le câblage comme la solution satisfaisant toutes ses exigences. Elle affirme que les coûts immédiats élevés sont amortis à l’exploitation grâce à des pertes de transport inférieures, des coûts de maintenance moindres et une meilleure sécurité lors d’événements climatiques.

Pour dénoncer l'impact spatial qu'aura la future ligne à haute tension, l'ASCV a produit une vidéo montrant la position et la hauteur des pylônes : Lien

Centre de Recherche et d’Information Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques (CRIIREM)
Le bureau du criirem est composé d’experts des pollutions de l’environnement. Il réunit des médecins et scientifiques experts du rayonnement électromagnétique (REM). Ses objectifs principaux consistent à informer sur les effets des REM dans l’environnement et à proposer des solutions visant à protéger la population.

Au sujet des lignes à haute tension, le criirem est d’avis que les risques pour les habitants des communes situées sur le tracé d’une LHT nécessitent des mesures supplémentaires à celles communément appliquées. Le centre de recherches a rendu en janvier 2009 les résultats d’une enquête citoyenne qui révèle un fort impact des LHT sur la vie des riverains. Le questionnaire établi a été soumis à trois types de populations, l’une fortement exposée à une ligne, une autre moyennement exposée et une troisième non exposée. Les résultats démontrent la survenue de différents types de problèmes pour les populations vivant à proximité d’une ligne. Ceux-ci sont d’ordre technique avec des perturbations plus fréquentes des appareils électroniques, ils concernent également le bétail chez qui on rencontre une augmentation de pathologies (perte de poids, croissance ralentie, agressivité, nervosité,..). Enfin c’est sur la santé des habitants eux-mêmes que les effets sont le plus fortement ressentis, avec une augmentation des troubles du sommeil, des états dépressifs, des maux de tête, de la difficulté de concentration pour n’en citer que quelques-uns.

Pour pallier ces nombreux disfonctionnements le criirem préconise l’adoption d’une législation adaptée afin d’assurer la protection de la santé et la préservation des conditions de vie.

Gigahertz
(Die Schweizerische Interessengemeinschaft Elektrosmog-Betroffener)

Gigahertz peut être défini comme l'équivalent suisse du Criirem. C'est une association alémanique qui se préoccupe des effets nocifs des ondes électromagnétiques sur la santé. Ses buts sont d'informer la population des dangers liés à l'électro-smog, et d'aider et de conseiller les personnes concernées par des projets d'antennes, de lignes à haute tension ou d'autres installations émettant des ondes électromagnétiques, tout en entretenant des contacts avec scientifiques et des instituts de recherche travaillant sur ces problématiques.

Gigahertz prend régulièrement position sur divers projets, notamment en Suisse alémanique mais également en Suisse romande. Concernant le projet Chamoson-Chippis, elle a notamment publié sur son site internet un commentaire suite au vote par le Grand Conseil valaisan d'une résolution en faveur de l'enfouissement de la ligne. Elle précise que l'enfouissement doit être effectué avec précaution et les câbles dûment protégés, sans quoi les émissions d'ondes électromagnétiques seront plus élevées que dans le cas d'une ligne aérienne. Elle précise encore que, dans le cas d'une ligne enfouie correctement protégée, une station de refroidissement doit être installée tous les 300m.

N'étant pas directement concernée par le projet et notamment par son aspect paysager, Gigahertz se défini comme un expert externe souhaitant renseigner les acteurs locaux sur les différents points de la controverse.

IEMFA
L'IEMFA, International Electro-Magnetic Fields Alliance, est un organisme indépendant d'experts scientifiques. Son but est d'informer la population ainsi que les décideurs sur les effets des rayonnements non-ionisants (ondes électromagnétiques faibles) sur la santé et sur les tissus biologiques. Cet organisme est donc une source d'information pour les Etats ainsi que pour des organismes internationaux tel que l'OMS.

Etat du Valais
Les autorités valaisannes ont des difficultés à prendre position dans ce dossier en raison des intérêts économiques qui entrent en conflit au sein de la controverse, à savoir le tourisme et la production d’énergie. Le Conseil d’Etat valaisan à mandaté à ce jour différentes études menées par des experts indépendants ou par les autorités fédérales sans encore trancher pour une alternative ou l’autre.

Les derniers experts mandatés ont rendu leur rapport en avril 2010. Selon leur étude le tracé aérien tel que proposé par le constructeur Alpiq est en tous points conforme aux dispositions légales en vigueur. L’alternative du câblage demandée par les opposants a également été examinée. D’après le rapport, les spécificités du tronçon sont telles qu’un câblage complet poserait d’importantes difficultés. Par conséquent les experts sont d’avis qu’une solution de câblage partiel serait préférable, celle-ci étant considérée comme techniquement possible. Selon la solution adoptée le facteur d’augmentation des coûts varierait entre 1.7 et 2.4 par rapport au tracé aérien.

Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)
Il fait partie de l’OMS au sein de laquelle il s’occupe de mener des recherches sur les causes du cancer chez l’Homme et d’élaborer des stratégies scientifiques de lutte contre le cancer.

Il a mené en 2001 un examen au sujet des risques sur la santé des champs électromagnétiques d’extrêmement basse fréquence. Il a pu déceler une association statistique assez concordante entre le doublement du risque de leucémie infantile et une exposition à des intensités de champ magnétique de 50 à 60 Hertz supérieures à 0,4 microteslas. Par contre les études menées sur animaux de laboratoire n’ont montré aucun effet cancérogène de ces champs. Il a finalement conclu que ces champs sont « peut-être cancérogènes pour l’Homme ».

La difficulté de savoir si les champs électromagnétiques présentent ou non un risque pour la santé ne fait qu’augmenter l’angoisse des habitants des communes riveraines du tracé de la ligne.

Organisation mondiale de la santé (OMS)
Au sein du système des Nations Unies l’OMS est l’autorité directrice pour toutes les questions relatives à la santé. Elle est entre autre responsable de fixer des normes en matière de santé publique.

Au sujet des lignes à haute tension sa position rejoint celle de l’Anses qui affirme que les normes internationales en vigueur pour la protection de la population (maximum de 100 microteslas à 50 Hz) sont efficaces et suffisantes.

Tribunal fédéral
Il intervient lorsqu’un particulier ou une association s’oppose à la décision prise par une autorité fédérale.

Il pourrait jouer un rôle important dans la réalisation du projet comme ce fût le cas à Riniken, dans le canton d’Argovie, où il a finalement donné gain de cause aux habitants qui demandaient l’enfouissement de la ligne. Ca cas représente un antécédent non négligeable pour le valais.

Swissgrid
Il s’agit de la société nationale qui exploite le réseau électrique à très haute tension. Elle est depuis 2009 responsable du transport de l’électricité, de la surveillance du réseau ainsi que de la planification de celui-ci entre la Suisse et les pays européens. La totalité de ses actions est détenue par les huit entreprises d’électricité suisses dont fait partie Alpiq. Dès le 31 décembre 2012 elle deviendra propriétaire de l’ensemble du réseau suisse et sera par conséquent responsable de sa construction et de son entretient.

Swissgrid fait partie des premières entreprises à avoir insisté en 2008 sur la nécessité de boucler rapidement le réseau THT suisse avec la construction de la ligne manquante entre Chamoson et Chippis.

Au sujet des câbles enterrés l’entreprise souligne l’actuel manque de connaissances et de moyens techniques pour pouvoir mettre des lignes à haute tension sous terre. Elle relève notamment les difficultés de localisation d’une éventuelle panne, la résolution fastidieuse de celle-ci qui implique des travaux de terrassement, ainsi que les coûts encore élevés de réalisation d’un tracé enterré.

Elle reconnaît toutefois que l’utilisation de câbles enterrés est de plus en plus intéressante, tant d’un point de vue écologique qu’économique à long terme. Avant d’être utilisée couramment cette pratique nécessite des projets pilotes permettant d’étudier les différents problèmes et la manière de les résoudre. L’entreprise se dit prête à mettre en place de tels projets et le Valais pourrait accueillir l’un d’eux.

Cependant l’accélération des procédures d’autorisation est indispensable à une transformation efficace du réseau. Il s’agit de créer dans les plus brefs délais les bases juridiques nécessaires à une extension rapide de celui-ci. L’intensification du dialogue avec les populations concernées représente également une priorité en vue de raccourcir les procédures.


Carte conçue par Swissgrid montrant les projets de transformation ou de construction de lignes à très haute tension. Cette carte est similaire à celle montrée par Alpiq.

Alpiq
Alpiq est une entreprise suisse de production et transport d’électricité. Elle est responsable de la construction de la ligne planifiée en Chamoson et Chippis. En juin 2010 elle avait reçu de l’OFEN l’autorisation de construire une ligne aérienne à cet endroit mais depuis les nombreux recours de la part de la population empêchent la réalisation du projet et la possibilité d’enterrer la ligne est à l’étude.

A ce sujet Alpiq est d’avis que l’enterrement de la ligne est possible malgré la difficulté que cela implique dans certaines zones montagneuses. Cependant le câblage comporte des inconvénients majeurs et ne serait pas à même de résoudre totalement les problèmes avancés par les riverains.

Avec des stations aéro-souterraines, des stations de ventilation et des chemins d’accès aux galeries, l’impact au sol reste important. En cas de panne la localisation du problème et les travaux de terrassement nécessaires à la remise en service de la ligne prennent un temps considérable qui met en péril la sécurité du réseau. De plus si les lignes sont invisibles, les champs électromagnétiques restent bien présents. En ajoutant à cela les coûts 11 fois supérieurs selon leur étude, le tracé enterré ne représente pas pour Alpiq une solution préférable à la version aérienne.
Carte d'Alpiq illustrant l'isolement du réseau romand du réseau du reste du pays, ainsi que les lignes restant à construire pour compléter le réseau.

1997: Premier tracé
Le premier tracé de la ligne Chamoson-Chippis est mis à l'enquête publique par EOS (Energie-Ouest Suisse). Ce tracé, en plaine, sucite des oppositions de la part de communes de la plaine du Rhône.

2005: Deuxième tracé
Un second tracé est mis à l'enquête publique par EOS. Ce nouveau tracé, dont la construction prévue entre 2006 et 2008, passe à flanc de coteau, sur les pentes au sud de la vallée du Rhône, et évite donc les zones habitées de la plaine du Rhône. Il traverse en outre le village de Salins.

2006: Nécessité de la ligne remise en cause
Daniel Depris, consultant indépendant français, met en doute la nécessité de construire la LHT et argumente en faveur du câblage.

2007: Première pétition de l'ASCV
Lancement de la première pétition de l'ASCV, l'association "Sauvegardons le Coteau Valaisan" contre la LHT. Les arguments avancés sont l'atteinte au paysage. La pétition sera signée par 3500 personnes.

Janvier 2008 : Renforcement de LTHT entre Mörel et Ulrichen
Un projet de renforcement des (lignes à très haute tension) LTHT entre Mörel et Ulrichen, dans la continuité de la ligne Chamoson-Chippis, est présenté au public.

Mai 2008 : La situation devient pressante
Les entreprises Energie Ouest Suisse (EOS), Swissgrid et CFF rappellent à l’OFEN la nécessité de boucler rapidement le réseau THT suisse avec la construction de la ligne manquante entre Chamoson et Chippis. ’ensemble du projet est remis aux mains de la Confédération. Les entreprises en question précisent que la solution optimale pour ce tronçon est la construction d’une ligne aérienne.

Mars 2009: L'enfouissement de la ligne est proposé
L'ASCV, Association Sauvegardons le Coteau Valaisan, publie un communiqué en faveur de l'enfouissement de la ligne à très haute tension (LTHT) Chamoson-Chippis.

Mai 2009 : Enterrer la ligne coûterait cher
Publication des résultats d’étude d’Alpiq (anciennement EOS) concernant une mise en terre de la LTHT Chamoson-Chippis. Selon les experts mandatés un tracé souterrain avec canaux bétonnés coûterait 11 à 14 fois plus cher (respectivement pour le courant continu ou alternatif) qu’un tracé aérien.

Juin 2009 : La confédération pèse les intérêts
La Confédération élabore un système permettant d’évaluer les variantes « en câble » et « aérienne » pour les LHT.

Novembre 2009 : Procédure expropriation
Alpiq ouvre une procédure d’expropriation liée à la construction de la LHT Chamoson-Chippis.

Janvier 2010 : L'Etat du Valais intervient
Le premier tracé de la ligne Chamoson-Chippis est mis à l'enquête publique par EOS (Energie-Ouest Suisse). Ce tracé, en plaine, sucite des oppositions de la part de communes de la plaine du Rhône.

Juillet 2010: Deuxième pétition
Nouvelle pétition lancée par l'ASCV, cette fois en présentant des arguments économiques plus que paysagers, mais toujours pas d'arguments de santé.

Octobre 2010 : L'enfouissement ne résoud rien
Alpiq publie des informations visant à permettre aux utilisateurs de prendre position sur les variantes proposées (lignes aérienne/enterrée). La brochure précise que l’enterrement des lignes ne protège pas du champ électromagnétique et que son impact sur le paysage reste important (stations aérosouterraines et ventilateurs géants). Elle ajoute qu’une ligne de cette importance n’a jusqu’à ce jour jamais été enterrée.

Novembre 2010 : Expertise du canton
Un collège d’experts est mandaté par le Conseil d’Etat valaisan pour étudier les conditions de réalisation des LTHT Massongex-Ulrichen et Chamoson-Chippis en vue de mettre les résultats à disposition de la population.

Avril 2011 : Résultats de l'expértise
Le collège d’experts confirme la conformité du projet étudié relativement aux normes en vigueur. Il précise sa préférence pour l’alternative de câblage partiel, un câblage complet de la ligne se révélant difficile, en particulier en raison des besoins particuliers des CFF.

Juin 2011 : Le Valais fait appel à l'OFEN
Le gouvernement valaisan demande à l’OFEN d’entreprendre une étude sur l’enterrement de la ligne Chamoson-Chippis

Octobre 2011 : Swissgrid évalue les alternatives
Swissgrid examine l’option de mise sous terre des LTHT. Les tests visent à évaluer les conséquences de la construction, de l’exploitation et de l’entretient d’un tel réseau sur la population et l’environnement.

Février 2012 : Projet entre Chippis et Mörel
Mise à l’enquête publique de la LTHT Chippis-Mörel/Filet. Le tronçon de 44km passe à 90% par des régions boisées, ce qui implique des aménagements considérables. En compensation des atteintes à l’environnement, l’OFEN propose de regrouper ou câbler les lignes moins importantes. La proposition mise à l’enquête a été élaborée conjointement par l’OFEN, Alpiq, les autorités fédérales et cantonales ainsi que des organisations environnementales.
Bertrand Zufferey, président du comité d’initiative demandant l’enfouissement des LHT en Valais, affirme dans Le Nouvelliste qu’«il n’y aura pas de ligne électrique à très haute tension en Valais en 2015».

Mars 2012: la pétition aboutit
La pétition pour l'enfouissement des LHT, demandant au Canton du Valais de déposer une initiative fédérale exigeant l'enfouissement systématique des nouvelles LHT, a abouti.

2015 : La ligne est indispensable
Année à partir de laquelle la ligne deviendra indispensable en vue du raccordement au réseau européen, selon les entreprises responsables du réseau.

1979: Première étude
Des scientifitques américains publient une étude épidémiologique sur le rapport entre le cancer chez l’enfant et la proximité du lieu de vie avec une ligne électrique, qui montre un lien entre la proximité des lignes électriques et le taux de cancer chez l'enfant.

4 Juin 2005: Deuxième étude
le British Medical Journal publie une étude qui montre un risque de leucémie chez l’enfant vivant à proximité de ligne HT (0-600m). Il n’y a aucune explication rationnelle à ce cas. Ainsi, Le Monde du 4 juin 2005 a titré : "Les leucémies plus nombreuses près des lignes à haute tension".

Juin 2007: Rapport de l'OMS
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a écrit un traité concernant la littérature scientifique sur les champs magnétiques et électriques sur la santé. Après analyse des preuves scientifiques, ils n’ont pas été en mesure d’identifier raisonnablement des pathologies qui surviendraient suite à l’exposition au champ électrique et magnétique que l’on subit sur notre lieu de résidence ou de travail.

Janvier 2009: L'enquête citoyenne
l'association française Criirem prodèce à une “enquête citoyenne” sous forme de questionnaires, et conclut à un impact des champs magnétiques des LHT sur la santé (stress, insomnies, agressivité...) et, de manière plus générale, modifie les conditions de vie des habitants. Cette enquête sera contestée pour son manque de valeur scientifique.

Mars 2009: Audition de l'OPESCT
une audition publique est tenue par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques en France. Le thème abordé étant les lignes à haute et très haute tension : quels impacts sur la santé et l'environnement ? Se basant sur les études faites et les études en cours, le rapport qui suit l’audition ne demande aucune évolution de la réglementation concernant le sujet.

Avril 2010: la position de l'AFFSET
l’AFSSET rend un "avis sur les effets sanitaires des champs électromagnétiques d’extrêmement basses fréquences". Il soutient l’avis de l’OMS (2007) sur le fait qu’il n’y a pas de preuves rationnelles concernant un possible effet sanitaire à long terme ainsi que la survenue de leucémie chez les enfants. Pourtant il conseille "de ne pas installer ou aménager de nouveaux établissements accueillant des enfants (écoles, crèches…) à proximité immédiate des lignes à très haute tension, et de ne pas implanter de nouvelles lignes au-dessus de tels établissements" (zone d’exclusion de 100m). Cela crée des plaintes au sein des scientifiques de l’AFSSET qui ne comprennent pas cette recommandation…

Mai 2010: L'OPESCT recommande la prudence
L'OPESCT donne son avis sur la question. Il se place du même côté que l’OMS et l’AFSSET sur le fait que « les normes internationales de protection de la population (limite de 100uT à 50 Hz) et des travailleurs sont efficaces pour protéger la population des effets à court terme liées aux expositions aigües. Il n'est donc pas nécessaire de les modifier. » Par contre il ne partage pas l’avis de l’AFSSET concernant les leucémies infantile et la recommandation d’une zone d’exclusion. Cela engendre trop de coûts alors qu’aucune preuve scientifique ne démontre l’impact réel des champs électromagnétique sur les leucémies infantiles.

1. Articles de presse

Nouvelle ligne pour le Valais, Le Nouvelliste, 12 mai 2005, p.5
http://www.hcvalais.ch/pdf/20050512/pages2e27b29ad9/NO-12-05.pdf

La pétition pour l’enfouissement des lignes à haute tension passe le cap, Le Nouvelliste, 24.03.2012
http://www.lenouvelliste.ch/fr/valais/la-petition-pour-lenfouissement-des-lignes-a-haute-tension-passe-le-cap-490-418564

Mise à l'enquête publique : Ligne aérienne Chippis-Mörel, 2.2.20012, Le Nouvelliste
http://www.lenouvelliste.ch/fr/valais/sion/mise-a-l-enquete-de-la-ligne-a-haute-tension-chippis-morelfilet-497-380902

On finira bien par enterrer les lignes à haute tension, 16.11.2011, Renat Kuenzi, swissinfo.ch
http://www.swissinfo.ch/fre/societe/On_finira_bien_par_enterrer_les_lignes_a_haute_tension.html?cid=31578928

Haute tension enterrée en Valais ? Enfouissement partiel de la ligne Chamoson-Chippis réaliste,15.4.2011, Le Temps, Xavier Filliez
http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/0ccc672c-66d7-11e0-916a-58689a6a8c32/Haute_tension_enterr%C3%A9e_en_Valais

Le Tribunal Fedéral enterre les lignes à haute tension, 9.4.2011, RTS, ats/bkel
http://www.rts.ch/info/suisse/3069307-le-tribunal-federal-enterre-les-lignes-a-haute-tension.html

Lignes à très haute tension en Valais, 8.2.2012, Le Nouvelliste, J-Y Gabbud
http://www.lenouvelliste.ch/fr/valais/ligne-electrique-a-tres-haute-tension-490-384002
« Il n'y aura pas de LTHT en Valais en 2015 »

Swissgrid examine l'enterrement des lignes à haute tension , 24 heures, 28.10.2011
http://archives.24heures.ch/actu/suisse/swissgrid-examine-enterrement-lignes-haute-tension-2011-10-28

2. Etat du valais et Confédération

Communiqués de presse de l'Etat du Valais
http://www.vs.ch/Navig/navig.asp?MenuID=16400&Language=fr

Massongex-Ulrichen : les experts mandatés par le Conseil d’Etat rendent leurs conclusions, communiqué de l'Etat du Valais, 14 avril 2011
http://www.vs.ch/Press/DS_3/CO-2011-04-14-18510/fr/ligne_fr.pdf

La Confédération donne son feu vert à la ligne à très haute tension Chamoson-Chippis, Communiqué de presse de l'OFEN, 01.07.2010
http://www.bfe.admin.ch/energie/00588/00589/00644/index.html?lang=fr&msg-id=34073

Site internet de l'Office fédéral de l’énergie
http://www.bfe.admin.ch/org/index.html?lang=fr

Exigences posées par l'ORNI: Lignes à haute tension, OFEV, 2011
http://www.bafu.admin.ch/elektrosmog/01100/01106/index.html?lang=fr

Site internet de l'Office fédéral de l’environnement
http://www.bafu.admin.ch/org/index.html?lang=fr

3. ASCV: Documents et communiqués

Description de l'ASCV sur leur site internet, 2007
http://www.sauvegardonscoteau.ch/descr.html

Communiqué de presse de l'ASCV en faveur du câblage de la ligne, 20 mars 2009
http://www.sauvegardonscoteau.ch/download_files/Communique%20ASCV-F.pdf

1ère pétition, 2007
http://www.sauvegardonscoteau.ch/download_files/PetitionASCV.pdf

2ème pétition, 2010
http://www.sauvegardonscoteau.ch/download_files/PetitionASCV%202010%20Courrier.pdf

Evaluation préliminaire de tracés de la ligne à Haute Tension enterrée (LHT), Rapport technique, Etude de faisabilité de l'enfouissement de la ligne, bureau d'ingénieur IDEALP cité par l'ASCV, juin 2011
http://www.sauvegardonscoteau.ch/page29/files/Rap%20LHT-R3%20Idealp.pdf

Site internet du bureau d'ingénieurs IDEALP
http://www.idealp.ch/

Suisse : un projet de ligne THT – EHT vivement contesté dans le Valais… L'avis de Daniel Depris, consultant indépendant, cité par l'ASCV. 21 juillet 2006
http://depris.cephes.free.fr/presscom/2006/003/index.html

Rapport d’analyse sur étude préliminaire par bureau IDEALP ingénieurs, Guillaume Favre SA
http://www.sauvegardonscoteau.ch/page29/files/Rapport%20G%20Favre.pdf
Présentation du bureau : http://www.favreingenieur.ch/nouveausite/home.php

4. Alpiq: Documents et communiqués

Feuille d'information d'Alpiq sur la ligne Chamoson-Chippis
http://www.alpiq.ch/fr/images/informations-sur-la-ligne-chamosson-chippis_tcm116-76657.pdf

Mise en câbles de la ligne Chamoson-Chippis, Communiqué d'Alpiq, 6 mars 2009
http://www.alpiq.ch/fr/medias/communiques-de-presse-articles/press-releases.jsp?news=tcm:116-57113&page79139=11&

Lignes à 380 kV Chamoson – Chippis et Yverdon – Galmiz (EOS), Communiqué de presse d'Alpiq, 26 mai 2008
http://www.alpiq.ch/fr/news-articles/communiques-de-presse/press_releases.jsp?news=tcm:116-56561&page59737=17

Page internet d'Alpiq concernant la ligne Chamoson-Chippis
http://www.alpiq.ch/fr/projets/projets-de-reseau/nos-projets/chamoson-chippis/chamoson-chippis.jsp

5. Swissgrid: Documents et communiqués

Nouvelle politique énergétique , Swissgrid, 2011
http://www.swissgrid.ch/swissgrid/fr/home/grid/grid_expansion.html

Le premier train de mesures pour la stratégie énergétique 2050 confirme la nécessité d’étendre le réseau , Swissgrid, 24.04.2012
http://www.swissgrid.ch/swissgrid/fr/home/current/news/_24_04_2012_01.html

Nouvelle politique énergétique , document de Swissgrid, septembre 2011
http://www.swissgrid.ch/dam/swissgrid/current/energy_debate/Netz-Szenario_II_fr.pdf

Ligne aérienne et câble souterrain Brochue d'information de Swissgrid, 2011
http://www.swissgrid.ch/dam/swissgrid/company/publications/fr/D111121_information_brochure_fr.pdf

6. Santé

Champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences , Afsset, 2008
http://www.afsset.fr/index.php?pageid=2543&parentid=424

Lignes électriques à haute tension et cancer chez l'enfant , Labo Zététique Université de Nice, H. Broch/J. Bellayer/D. Biette/D. Carotti, mars 2006
http://webs.unice.fr/site/broch/articles/HBJBDBDC_Draper.pdf

Enquête citoyenne « Vivre avec une ligne THT ? » , Criirem, janvier 2009
http://www.criirem.org/images/docs/090123_synthese_enquete_tht-2.pdf

Site internet du Criirem
http://www.criirem.org

Site internet de Gigahertz (en allemand)
http://gigaherz.ch

Communication de Gigahertz concernant l'enfouissement de la ligne, octobre 2007
http://gigaherz.ch/pages/posts/morgendaemmerung-im-wallis1235.php

Effets sanitaires des champs électromagnétiques extrêmement basse fréquence , synthèse de l'expertise, AFSSET, 2008
http://www.afsset.fr/upload/bibliotheque/547049863691096158055666605246/10_03_12_ED_EBF_Synthese_saisine_n_2008-006_20102601.pdf

Site internet de l'Afsset (Anses)
http://www.anses.fr/

Site internet de l'OMS, Organisation Mondiale de la Santé
http://www.who.int/about/fr/

Site internet du CIRC, Centre International de Recherche sur le Cancer
http://www.iarc.fr/indexfr.php

Site internet de l'IEMFA, International Electro-Magnetic Fields Alliance
http://www.iemfa.org

7. Autres

Site internet de LTHT, Haute tension sous terre, à propos de la ligne Villarepos-Galmiz
http://www.htst-cestpossible.ch/buts/index.html

Site internet de l'Opesct, Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques français
http://www.senat.fr/opecst/

Page de présentation du RTE, Réseau de Transport d'Electricité français, sur leur site internet
http://www.rte-france.com/fr/nous-connaitre/qui-sommes-nous/nos-missions