L'amateurisme des apiculteurs

 
Sources Chronologie

Souvent, une passion comme l'apiculture n'est pas pratiquée en tant que métier principal. En France, on recense 97.4% d'apiculteurs amateurs (1). En Suisse, le chiffre est difficile à trouver, mais tout le monde peut se lancer dans l'apiculture. Il suffit d'acheter des ruches et des colonies. On recommande aux amateurs de suivre six cours, mais la seule chose obligatoire est de déclarer ses ruches à la commune (2).

L'intérêt fait plaisir aux spécialistes et professionnels du milieu, mais il peut également s'avérer dangereux, car de nos jours une ruche ne va pas sans son lot de traitements, qu'il faut savoir doser et manipuler.


Trop de négligences

Selon Jean Reichenbach, un apiculteur du Mont-sur-Lausanne, ses propres collègues seraient une des causes du mal-être des abeilles. Il déclare au journal 24 Heures (3) : « Trop de collègues font les mauvais traitements. Ou alors les bons mais au mauvais moment ou à la mauvaise température. Avant, il y avait moins d'apiculteurs du dimanche. S'il n'y avait que de vrais apiculteurs, on aurait moitié moins de pertes. » Les traitements à effectuer sont nombreux et compliqués. Une erreur ou un manque d'assiduité peut s'avérer grave pour la ruche. Selon cet apiculteur, qui ne nie pas les autres atteintes aux abeilles (voir « Varroa », « Nosema », « Pesticides », ...), cela expliquerait en partie les effondrements des colonies.


Apiculteur Jean Reichenbach





L’apiculteur Jean Reichenbach n’a peur ni des piqûres d’abeilles ni du varroa. Sa recette pour se prémunir contre les attaques du parasite décimant les ruchers? « Beaucoup de patience et une rigueur à toute épreuve! » (3)


Les exigences ont changé

Les temps ont changé, les menaces pour les abeilles se sont multipliées, les traitements sont différents. La tâche des apiculteurs amateurs s'est compliquée et ne doit pas être prise à la légère. Selon Jean-Daniel Charrière, du Centre de recherche apicole de la station d'essais Agroscope Liebefeld-Posieux, la stratégie du traitement contre le Varroa (voir « Varroa ») a changé et est devenue plus difficile à mettre en place. Il constate des négligences chez les apiculteurs, notamment par rapport au timing. Ces négligences ont également d'autres conséquences que par le passé, car le seuil de résistance des abeilles au Varroa (voir « Varroa ») s'est abaissé. La cause en est que « le parasite n'est pas plus virulent en tant que tel mais les virus qu'il transmet aux abeilles en plus grande quantité qu'auparavant, eux, le sont. » (3)

La rigueur est donc de mise, surtout avec le nombre de virus, parasites et champignons qu'il faut traiter : il faut éviter la multiplication des erreurs.



(1)  ↑ Cruiser® 350 ce qu'il faut savoir, Revue de Syngenta.

(2)  ↑ Société d'Apiculture de Sion et environs, 15.04.2011.

(3)  ↑ Un apiculteur accuse ses pairs d'être aussi néfastes que le varroa, L. Grabet, 24 Heures, 3.05.2010.



Aucune chronologie n'a pu être définie pour cette cause.

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